Le capteur de rêves est une pièce artisanale qui vient de la culture amérindienne. Plusieurs légendes tournent autour de son origine, selon les tribus. Mais ses plus grandes origines remontent chez les tribus Ojibwé ou Lakota. Le capteur de rêves fait parti intégrante de la spiritualité et des croyances amérindiennes.
La légende du chasseur
Cette légende raconte l’histoire d’un chasseur qui est parti pour chercher de quoi à manger pour sa famille et sa tribu. Au bout de plusieurs jours de marche, sans rien trouver, l’homme prit de fatigue, s’est arrêté pour se reposer. Il décida alors de se reposer dans une grotte où il rencontra un esprit maléfique sous l’apparence d’une bête énorme et terrifiante. Pris d’une peur effroyable, l’homme s’enfuit et retourna chez lui. Hanté par l’esprit de cette bête, l’homme ne cessa de faire des mauvais rêves, les nuits qui s’ensuivent.
Un jour, lorsqu’il retourna dans la forêt, l’homme fatigué de ses nuits blanches, s’est retrouvé endormi en plein milieu de la forêt. À son réveil, il fut fort étonné de ne pas avoir fait de mauvais rêves. Lorsqu’il se leva, il aperçut une toile d’araignée, perlée par la rosée du matin, tout près de l’arbre où il s’était endormi. Il a déduit alors que cette toile d’araignée était celle qui le protégeait de ses mauvais rêves.
Lorsqu’il retourna auprès de sa tribu, l’homme convaincu, décida de confectionner un objet en forme de toile d’araignée qu’il a suspendu dans sa cabane. La tribu, en a fait de même et à commencer à tisser de la toile pour capter les mauvais rêves. Elle ornait la toile de perles pour symboliser la rosée du matin qui s’était posée sur la toile d’araignée.
La légende de la femme araignée
Cette légende est celle la plus racontée, en ce qui concerne l’attrape-rêve. Cette histoire remonte à l’époque de la tribu Ojibwé du Canada. Elle raconte qu’une femme araignée, nommée « Asibikaashi » est considérée comme l’esprit bienveillant sur les enfants. La femme araignée tissait de la toile toutes les nuits pour recueillir les premiers rayons de soleil et le ramenait au village.
Plus tard, la tribu Ojibwé commençait à s’élargir et la femme araignée ne pouvait plus veiller sur tous les enfants de la tribu. Elle décida alors de créer un objet qui pouvait la remplacer auprès de tous les enfants, afin de s’assurer que ceux-ci restaient protégés. C’est alors qu’elle ordonna à toutes les araignées de tisser des toiles dans les anneaux de bois qui constituaient les villages de la tribu Ojibwé. Ce capteur de rêves avait pour objectif de protéger les indigènes des mauvais esprits et notamment des mauvais rêves.
Les toiles d’araignée se trouvant sur les anneaux de bois étaient appelées les cercles sacrés. Plus tard, les villageois ainsi que les chamans, convaincus du pouvoir apporté par les cercles sacrés, ont décidé de fabriquer eux-mêmes, un capteur de rêve. Celui-ci était formé d’un cercle en bois de saule avec des tissages à 8 points qui représentaient les pattes de l’araignée. Le capteur de rêves apportait paix et sérénité au village durant la nuit et réveillait la tribu dans la joie et la bonne humeur.
La légende du Grand Esprit
La légende du grand Esprit est celle qui raconte l’histoire du capteur de rêves chez la tribu de Lakota, en Amérique. Il s’y raconte, que dans cette tribu, le peuple était hanté par des mauvais rêves et des mauvais esprits. Les enfants étaient souvent apeurés et fatigués. Devant ce phénomène, le chef du village décida d’évoquer tous les sages de la tribu.
C’est alors qu’un grand Chaman s’en alla s’isoler dans la forêt afin d’invoquer les esprits et de réfléchir sereinement à ce qui arrivait à sa tribu. Au cours de sa méditation, le grand sage rencontra le Grand Esprit de la forêt. Celui-ci apparut sous forme d’araignée et expliqua au sage que son peuple était influencé par les forces positives et négatives et qu’il avait besoin d’un filtre pour garder les énergies positives. Le Grand Esprit aurait alors tissé une toile, destinée à guider le sage dans ses choix.
De retour au village, le Sage raconta au reste de la tribu sa rencontre avec le Grand Esprit, il leur convainc de fabriquer un objet en forme de toile d’araignée. Tous se mirent alors au travail pour fabriquer des toiles dans un cercle de sauge. Cet objet a pour objectif de filtrer les mauvais rêves pour faire passer les bonnes énergies et rendre le peuple de nouveau joyeux. Les premiers attrape-rêves virent le jour. Des plumes et des rubans furent ajoutés au fur et à mesure.